• Ce sujet contient 13 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le il y a 8 années et 8 mois.
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  • #9266
    Anonyme

      Bonjour,

      Dans le cadre d’un projet de fin d’études, je suis amené à proposer, développer et mettre en œuvre une méthodologie permettant d’évaluer et de tracer l’exposition aux ACD des personnels de laboratoires R&D.

      La méthodologie de cotation mise en œuvre est calquée sur la méthodologie d’évaluation du risque chimique définit par l’INRS mais reste adaptée à la structure de l’entreprise.

      Le risque résiduel (Rr) est obtenu par le calcul suivant: Rr= Gravité*Qtité Utilisée*Durée d’utilisation*Maitrise.

      Néanmoins, lors de l’exploitation, on constate une difficulté relative à l’évaluation de la “durée d’utilisation”. En effet, la méthodologie adoptée n’est viable que si l’on s’intéresse à une exposition directe-active (successive à la manipulation de substances chimiques). Cependant, la démarche de prévention qui vise à évaluer l’exposition aux ACD devrait également prendre en compte l’exposition indirecte (ex: observations de manipulation).

      Je suis donc face à la problématique suivante: Comment évaluer les expositions indirectes (exposition passive) des salariés? sachant qu’il devient dès lors difficile d’évaluer le type et la quantité de substances auxquels le salarié est exposé.

      Merci d’avance pour vos réponses,

      Benoit.

      #12256
      Henri
      Participant

        Hello !

        QQ rebonds ou éléments de réponse…:

        – Je ne sais pas de quel outil INRS tu parles (recommandation CNAM R409 ?) mais la “méthodo” d’EvRP chimiques est désormais la méthodo “SEIRICH” (bénie / INRS CNAM et DGT) à télécharger sur internet. Du coup tu n’as pas de méthodo à développer, tu as juste à déployer cet outil dans l’entreprise au point de la rendre autonome afin que cet outil SEIRICH survive à ton départ…

        – Que tu utilises l’outil R409 ou son remplaçant SEIRICH je me demande bien ce que tu veux dire alors en précisant que “le risque résiduel (Rr) est obtenu par le calcul suivant: Rr= Gravité*Qtité Utilisée*Durée d’utilisation*Maitrise“… C’est un peu comme si à propos d’un voyage en train tu me disais vouloir contrôler la pression des pneumatiques.

        – Ces outils visent effectivement la mise en œuvre des ACD par des “opérateurs”. Je ne suis pas sûr que s’intéresser à des “spectateurs” à distance soit très pertinent. Ilfaudrait en savoir plus sur cette autre activité de travai, sur cette autre “UT”.

        A+ 

        #12257
        Anonyme

          Bonjour Polo et merci pour ton retour,

          Toute la difficulté de cette évaluation repose sur l’exposition aléatoire des personnels de nos laboratoires R&D. Ils sont amenés à rechercher, tester et développer de nouvelles substances/produits chimiques. Pour ce faire, ils manipulent des substances à des fréquences, des durées et des quantités variables. De plus, ces personnels peuvent ne pas être amenés à manipuler mais peuvent évoluer dans un environnement agressif (exposition passive à des process employant des substances chimiques). C’est cette phase d’exposition qui m’est tout particulièrement difficile à évaluer (identification des ACD, quantité d’exposition).

          Par ailleurs, je connais l’outil SEIRICH pour l’avoir testé cependant il ne résous pas cette problématique.

          La méthode sur laquelle est calquée notre méthodo d’évaluation du risque chimique est la méthodologie simplifiée d’évaluation du risque chimique (ed 2233) mais elle non plus ne peut pas répondre à cette problématique.

          Comprends-tu ma problématique?

          merci d’avance pour ton retour.

          Benoit

          #12258
          Henri
          Participant

            Hello !

            Autres rebonds et suggestions :

            – L’outil INRS ED 2233, c’est l’outil repris par la CNAM dans sa recommandation R409 et mis en musique sous Excel par différentes CARSAT, y compris en l’actualisant “CLP” comme dans sa version “CLARICE” téléchargeable sur internet.

            – Cette lignée de versions du même outil est supplantée par le nouvel outil INRS-CNAM-DGT “SEIRICH”…

            – Pour la problématique des phases d’expositions actives mais aléatoires des “Laborantins R&D” manipulant des substances diverses à des fréquences, des durées et des quantités variables…: en concertation avec eux il te faut caractériser des “manips types” rendant raisonnablement compte de l’ensemble des risques et durées d’expos des manips réelles réalisées.

            Je te suggère cette illustration : si durant le dernier mois ils ont fait des manips avec 40 CMR, 60 acides, 50 solvants (j’imagine…), en quantités variant de 5 ml à 2 litres (j’invente…), durant de 5 min à 30 min d’expo à le nez sur la paillasse (j’imagine…), tente d’obtenir un consensus des laborantins par exemple sur les 4 CMR, les 6 acides et les 5 solvants les plus employés, affecte leur des conditions de manip significatives des manips pratiquées et un cumul d’expo des durées d’expo réelles. Alors tu utilises SEIRICH avec ces 15 produits…

            Bien sûr tu fais cela pour une UT “Laborantins R&D” si ceux-ci ont grosso-merdo la même activité. Par contre si tu as un groupe de “Laborantins R&D solvants” et un autre de “Laborantins R&D nanoparticules” (je continue d’élucubrer puisque je ne connais rien de tes réalités…) tu fais deux fois la démarche car tu as “naturellement” deux UT différentes. Si tu as même un groupe d’opérateurs “assistants préparateurs des manip R&D solvants ou nanoparticules”, ceux-là constituent une 3ème UT dont l’EvRP aura des entrées différentes des deux premières. Etc…

            – Pour la problématique des phases de travail avec expos passives il m’est difficile de comprendre si tu ne m’en dis pas plus sur ce que font alors et où (dans un bureau voisin ? dans l’allée de circulation des paillasses [ouvertes ou fermées ?] ?, le nez sur une paillase ? xxxx…?). Toutes approche S&ST se fait en observant la réalité du travail, et en dialogant avec les opérateurs concernés notamment (1ers spécialistes de leurs situations de travail)… mais moi je ne vois rien de tes situations de travail…

            –  Je me demande toujours ce que tu as bien pu vouloir dire par “le risque résiduel (Rr) est obtenu par le calcul suivant: Rr= Gravité*Qtité Utilisée*Durée d’utilisation*Maitrise“… alors que tu prétends utiliser l’outil INRS… Si tu ne me réponds, je cesserai de participer à cette discussion qui risque fort de se terminer alors.

            A+

            #12259
            Anonyme

              Salut,

              Des remarques intéressantes, je t’en remercie.

              La méthodo INRS qualifie le risque potentiel par le produit “exposition potentielle” x “danger”. Tout va bien jusque là. Puis nous côtons la maitrise (T.O.H) et obtenons Rr=Ep*Maitrise. En fonction des résultats obtenus, nous dressons un plan d’actions.

              Ton idée de fonctionner par “manip types” afin de caractériser des UT est intéressante. J’y ai songé également, mais je suis face à des laborantins où chacun d’entre eux est une UT à lui tout seul: “10 laborantins-nanoparticules: certains manipulent beaucoup en laboratoires, d’autres un peu moins, parfois beaucoup de manipulations en 3 semaines, des fois très peu sur 2 mois, des manipulations ont lieu en France mais aussi à l’étranger”. L’exposition n’est pas constante et fluctue beaucoup sur une année et d’un laborantin à l’autre. Il m’apparait incorrect du point de l’évaluation au risque chimique de catégoriser tout ce beau monde en une ou deux ou trois UT. 

              Concernant les expositions passives, je recherche peut être une évaluation du risque trop parfaite.

              A bientôt. 

              #12260
              Henri
              Participant

                (suite)

                – En S&ST l’outil INRS ED 2233 = CNAM R409 produit un “score de risque inhalation” chiffré par la formule score de danger x score de volatilité x score de procédé x score de protection collective, et un “score de risque contact cutané” chiffré par la formule score de danger x score de surface x score de fréquence, à interpréter selon la règle de priorité-action suivante : score < 100 = situation "acceptable" ; score de de 100 à 1000 = "à améliorer..." ; score > 1000 = “stop !”).

                Tu prétends utiliser cet outil mais tu en parles avec des termes qu’il n’emploie pas (je te cite : La méthodo INRS qualifie le risque potentiel par le produit “exposition potentielle” x “danger”… Puis nous côtons la maitrise (T.O.H) et obtenons Rr=Ep*Maitrise). Je me demande bien quelle méthodo d’EvRP chimiques INRS tu utilises..

                >>> SVP peux-tu me l’indiquer précisément ? (ref du document, lien internet…?)

                –  Si tu es face à des laborantins où chacun d’entre eux est une UT à lui tout seul… (c’est bien que tu le dises car je ne peux pas le deviner tout seul…) alors ton problème n’est pas le choix d’un outil pertinent*, ton problème c’est “juste” celui du temps nécessaire pour l’appliquer à chaque Laborantin-UT… Alors que normalement la notion d’UT regroupe justement des salariés par activités ou expositions homogènes (même si à l’occasion un salarié peut bien avoir une activité unique et constituer une vraie UT à lui tout seul).

                * de toute façon il n’y a pas de choix plus raisonnable et justifié que l’outil SIERICH remplaçant la recommandation CNAM R409.

                – Donc même si parmi 10 laborantins-nanoparticules certains manipulent beaucoup en laboratoire, d’autres un peu moins, parfois beaucoup de manipulations en 3 semaines, des fois très peu sur 2 mois… tu dois dois bien pouvoir identifier un sous-groupe faisant beaucoup plus de manips et surtout en labo, tandis qu’un autre en fait très peu… et constituer ainsi des UT de laborantins-nanoparticules de profil d’activité “A, B, ou C” si ces profils sont pratiqués de manière assez stable par tels laborantins. Alors tu n’as à appliquer l’outil SEIRICH que 3 fois au lieu de 10…! Et s’il n’y a pas tant de différence entre les laborantins en terme d’activité “moyenne” (sur l’année par exemple) tu en restes à cette UT de 10 laborantins-nanoparticules… En tout cas tu ne pourras pas gérer une UT par salarié dans ton entreprise !

                – Que des manipulations aient lieu “en France mais aussi à l’étranger” ne change rien à l’EvRP chimiques…

                – Concernant les expositions passives, il faut faire un premier essai avec une de tes réalités potentiellement “très sérieuse” et si tu trouves un risque nul ou presque… tu pourras laisser tomber… Mais qui sont les salariés exposés passivement ?

                Bye.

                #12262
                Henri
                Participant

                  Allo Benoit ?!

                  #12263
                  Anonyme

                    Bonjour Polo,

                    Désolé pour ce retour tardif, je ne vois ta réponse du 23 Juillet que maintenant.

                    Concernant notre outil d’évaluation du risque chimique. Il est normal que tu ne trouves pas de lien avec une méthodologie de l’INRS car l’entreprise a souhaité s’appuyer sur la méthodo ed 2233 puis l’adapter à la réalité terrain. Au final, on obtient une méthodologie propre à l’entreprise mais qui ne parvient tout de même pas à prendre en compte les problématiques rencontrées dans les laboratoires R&D (tel que je te l’ai expliqué plus haut).

                    SEIRICH est très intéressant et très ludique au passage. Je l’ai téléchargé puis testé avec un groupe de travail il y a environ un mois. Mais l’adoption d’un tel logiciel est assez sensible car le travail réalisé jusqu’à ce jour avec notre propre outil d’évaluation du risque chimique serait à refaire (puis nous avons un soucis de sauvegarde des données: actuellement, le travail réalisé avec SEIRICH ne peut être sauvegardé sur le réseau de l’entreprise). Ainsi, il faut que j’exploite toutes les possibilités pour définir la nécessité d’adopter SEIRICH.

                    Pour revenir aux expositions de nos laborantins, j’ai travaillé sur la mise en place d’une fiche au format Excel qui reprend notre méthode d’évaluation. L’idée est que ce soit chaque laborantin qui alimente son fichier de manière périodique afin d’évaluer son exposition au risque chimique. A titre d’exemple, un laborantin qui manipule 50 fois dans le mois et utilise 24 ACD sur des manipulation <30min et à des quantités <2L, recense dans sa fiche:

                    – l’ACD manipulé

                    – la durée d’utilisation (moins de 30min chaque jour)

                    – la quantité utilisée (moins de 2L)

                    – la maitrise (EPC, EPI, les deux): on ne s’intéresse qu’à la maitrise technique, considérant qu’un laborantin possède déjà la maitrise organisationnelle et humaine (il est formé au métier de laborantin).

                    Une fois ces données renseignées, on obtient un score “risque résiduel”. Le laborantin valide sa fiche puis celle-ci sera exploitée par le service de santé.

                    L’objectif est d’exploiter les fiches des laborantins régulièrement afin d’obtenir une certaine traçabilité. Pour ce faire, au lancement de l’outil on demandera de renseigner ce type de fiche de manière répétée (1/15j, 1/mois, 1/3mois) pour obtenir un ensemble d’informations proche de la réalité terrain. Lorsque les informations obtenues apparaitront récurrentes, nous envisagerons que les fréquence de renseignement soient plus espacées dans le temps. C’est ici que je te rejoins et qu’il sera surement possible d’identifier des UT au sein des laborantins et de simplifier l’évaluation du risque chimique pour les laborantins.

                     

                    Ton idée d’identifier des “manip’ types” est séduisante mais face à des laborantins qui affirme réaliser des manipulations différentes chaque jour, il te faut adopter une autre approche. Comme je te l’ai mentionné précédemment, l’outil développé (fiche) me permettra à terme d’obtenir cette approche “manip type”, il me faut être patient pour en arrivé là. 

                     

                    Les salariés exposés passivement sont toujours les laborantins. Ils manipulent en labos (exposition directe) pour tout ce qui est “recherche” mais de temps en temps ils doivent aller sur le terrain pour “observer” les phases de développement au niveau industriel. On parle, à ce niveau, d’exposition passive.

                    A bientôt.

                    #12265
                    Henri
                    Participant

                      Hello !

                      Donc ton entreprise a sa propre méthodo d’EvRP chimiques et n’a pas l’air de vouloir ou pouvoir en changer pour SEIRICH. Vu.

                      Par ailleurs tu as l’air d’avoir les moyens d’établir des manips types et des profils différents de laborantins (donc des UT), impec.

                      Je ne sais pas en quoi consiste vraiment “observer des phases de développement au niveau industriel” mais c’est une certaine exposition par inhalation et/ou contact (ou pas) selon la réalité de cette phase de leur activité globale… Que tu l’appelles passive ou non ce n’est pas une exposition à part, elle fait partie de leur activité de travail.

                      Bye.

                      #12267
                      Anonyme

                        Bonjour,

                        Tout ceci est bien intéressant mais regorge de problématiques. En tout cas, je te remercie pour les conseils et orientations promulgués.

                        Pour terminer, la difficulté relative à l’exposition “passive” à laquelle est soumise les laborantins repose sur la difficulté de quantifier (cotifier) cette exposition. C’est comme si je te demandais d’évaluer ton exposition aux particules émises par les gazs d’échappements des voitures lorsque tu es en pleine ville entrain de marcher sur le trottoir. Tu sais que tu y es exposé mais de là à pouvoir évaluer cette exposition, il te manques des données. Perçois-tu la sensibilité du problème?

                        bonne journée.

                        #12268
                        Henri
                        Participant

                          Hello !

                          Je ne suis pas sûr que ton exemple soit bon car pour les habitants des plus ou moins grandes villes on dispose par exemple des valeurs moyennes de pollution aux particules PM10 (ex : Marseille 18,5 µg/m³, Lille et Strasbourg 16,6 µg/m³, Lyon 16,5 µg/m³, Paris 16,4 µg/m³, Bordeaux 15,7 µg/m³, Toulouse 14,2 µg/m³…) et il y a des dispositifs de surveillance déclenchant certaines actions lors de pics de pollution (seuil d’alerte à 80 microgrammes de PM10 par mètre cube d’air). Et encore les rats des villes sont exposés la majorité des jours d’année. Tandis que les rats des champs qui viennent en ville de temps en temps faire du lèche-vitrine  ont une exposition bien plus réduite sur l’année…

                          Si ce que tu appelles des “expositions passives” te préoccupent alors fais qq mesurages de concentration de ces phases de travail pour deux trois substances phares et à mon avis tu pourras vite négliger ces expositions (surtout si tes sorbonnes en particulier et tes labos en général sont correctement ventilés). Par contre si ces expos passives consistent à avoir à être devant une paillasse juste à coté du collègue qui fait la manie pour l’observer alors pour moi c’est la même exposition en terme d’inflation… 

                          Mais moi je ne peux pas observer le travail de tes laborantins ni les interviewer pour avoir une bonne idée de leurs activités de travail respectives et déterminer comment en faire des EvRP raisonnables…

                          A+

                          #12269
                          Anonyme

                            Polo,

                            L’idée que je voulais véhiculer en prenant l’exemple d’une exposition aux particules émises par les gaz d’échappements est: qu’il y a une multitude de composants aux propriétés physico-chimique différentes, que les durées d’expositions en ville peuvent varier d’une personne à l’autre, et que le risque potentiel induit par les particules des gazs d’échappement est fonction de l’éloignement de la source d’émission: le risque est plus important si je suis à proximité de la source d’émission (2-3m) qu’à distance (300m).

                            Ton exemple avec les particules M10 est correct seulement si on banalise certaines particules et on pondère certaines autres. PM10 regroupe toutes les particules de diamètre inférieur à 2,5 microns mais ne dissocie pas les risques qu’induisent chacune d’entre elles.

                            Le fond est là: multitudes de scénarios d’expositions, fréquence d’exposition, quantité utilisée (lors de l’exposition), dangerosité de la substance chimique, maitrise varient en permanence dans le temps. La meilleure méthodo, je pense, est, comme tu l’as mentionné plus haut, d’avoir recours à la définition de plusieurs manip types afin d’identifier des UT mais pour cela il faut en passer par une phase de recherche sur plusieurs mois pour voir émerger les manip types.

                            Merci pour ton aide en tout cas :)

                            #12270
                            Henri
                            Participant

                              Hello !

                              Rebonds…

                              Benoit tu as listé nombre des déterminants des expositions à des risques chimiques (à part la distance* ou la maîtrise** qui n’en est pas pour moi). Je note qu’ils ne discriminent pas les expos “actives” ou “passives”, qui sont toutes simplement des expositions***. Sinon, oui les risques chimiques peuvent être très variés. D’où le besoin d’élaborer une stratégie d’EvRP tenant compte de l’activité de travail tout en étant pertinente et économe mais suffisante.

                              * En risque chimique par inhalation le distance par rapport à la source n’est pas un critère. C’est plutôt la concentration dans l’air inhalé que ce soit 100 ppm le nez au dessus d’un bain de 3 litres de substance X ou 100 ppm à cause d’un fuite importante d’un réservoir dans l’atelier voisin ou 100 ppm à cause d’une légère brise qui vient vers moi et m’amène les vapeurs d’un camion-citerne accidenté à 200m d’ici. L’autre est la durée d’exposition que tu n’as pas citée alors que tu as cité la fréquence qui est un faux critère (je nettoie des pièces moto dans un bac d’essence : je suis moins exposé si je fais 10 nettoyages cumulant 1 heure que si je le fais 3 phases de nettoyage cumulant 2 heures…). 

                              ** De la même manière quand je respire effectivement 10 ppm de CMR chaque jour durant 1/2 h le risque est le même que ce soit selon un process sans captation ou avec captation. L’EvRP doit se faire en tenant compte des dispositions de prévention en place c’est à dire “après” application de ces dispositions. On ne peut pas tout mesurer, mais si je travaille sous aspiration à la source des vapeurs ou fumées je peux vérifier si la captation est efficace (avec un tube à fumée) est conclure directement que l’exposition (donc le risque) est négligeable.

                              *** Les risques (potentiels) découlent des expositions au cours du travail (expositions réelles et actuelles). On doit donc bien plus penser “expositions” que “risques” : outre l’identification du danger, l’EvRP doit plus s’attacher à déterminer les conditions d’exposition de l’opérateur (causes) que la probabilité et la gravité des effets possibles (conséquences) sur l’opérateur exposé. D’autant que c’est la connaissances des caractéristiques de l’exposition qui vont être utiles pour envisager une amélioration S&ST de la situation de travail. Cette vision “exposition” doit être adaptée à chaque nature de risque et ne peut donc pas passer par une EvRP monolithique du genre “Risque = Probabilité et Gravité d’un dommage potentiel.

                              Finalement je ne sais pas quel est la méthodo d’EvRP chimiques “maison” utilisée dans ton entreprise. 

                              Bye.

                              #12272
                              Anonyme

                                Bonjour Polo,

                                Je viens répondre une dernières fois pour conclure ce débat.

                                Tes conseils m’ont permis de prendre du recul sur l’évaluation du risque chimique menée dans nos laboratoires R&D et d’orienter mes travaux de manière appropriée. J’ai notamment mis l’accent sur l’une de tes phrases : élaborer une stratégie d’EvRP tenant compte de l’activité de travail tout en étant pertinente et économe mais suffisante. C’est en effet ce qui justifie les méthodologies d’évaluation des risques professionnels mises en place dans les entreprises.

                                Merci pour ton aide,

                                A bientôt sur le forum,

                                Benoit

                              14 sujets de 1 à 14 (sur un total de 14)
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